Réalité Augmentée : Définition, Usages, Évolutions et Opportunités Professionnelles avec Maël Rangeard



La réalité augmentée (RA) transforme notre perception du monde en intégrant des éléments numériques interactifs à notre environnement réel. Quels secteurs en bénéficient le plus ? Quelles sont ses limites et ses perspectives d’évolution ? Découvrez les réponses d’un expert en RA : Maël Rangeard et l’impact d’un workshop organisé à l’école AGR pour former les étudiants à ces nouvelles technologies immersives

L’AGR Rennes continue de tisser des liens forts avec le monde professionnel à travers des collaborations enrichissantes. L’année 2023-2024 a été marquée par plusieurs partenariats créatifs, mettant en lumière le talent et la créativité de ses étudiants. Parmi eux, deux collaborations majeures ont particulièrement retenu l’attention : Breizh Cola

Questions générales sur la réalité augmentée :

  • Pouvez-vous nous donner votre définition de la réalité augmentée et ce qui, selon vous, là distingue des autres technologies immersives comme la réalité virtuelle ?

“Il y a 3 types de réalités différentes, la réalité augmentée dans laquelle on superpose des éléments virtuels au monde réel comme Pokémon Go ou les filtres Instagram, la réalité virtuelle dans laquelle on est en immersion totale via un casque comme dans certains jeux vidéos ou des visites d’appartement (SeLoger par exemple) et la réalité mixte dans laquelle nous continuons de voir notre environnement via des lunettes ou un casque qui filme les alentours en y ajoutant des éléments digitaux. L’ensemble de ces 3 technologies s’appelle la réalité étendue. La réalité augmentée est de fait plus accessible car elle ne nécessite pas de matériel spécifique mais un simple smartphone ou tablette et accessible via des applications communes comme Instagram ou Snapchat.”

 

  • Quels sont, selon vous, les secteurs ou domaines qui profitent le plus de la réalité augmentée aujourd’hui ? Avez-vous des exemples concrets ?

“De nombreux domaines profitent de la réalité augmentée comme le commerce (Ikea, Sephora, Lunettes, Amazon), l’éducation (Anatomie, industrie, ludique), le divertissement (Pokemon go, Ingress), la culture (musées, Google Lens), le sport (exercices, match de foot) et bien entendu la communication (filtres, affiches, expériences immersives). Je ne saurai dire quel est le domaine qui en bénéficie le plus car ils en bénéficient tous d’une façon différente avec des usages bien distincts.”

  • Comment percevez-vous l’évolution de la réalité augmentée au cours des prochaines années, et quels sont les principaux défis à surmonter pour son adoption massive ?

J’imagine une simplification de son usage. Que ce soit au niveau technique avec une accessibilité plus abordable mais également par la pratique en simplifiant son utilisation au maximum. C’est d’ailleurs ce qu’on essaie de faire avec Trefil, nous

rendons accessible à tous.te.s l’utilisation de la réalité augmentée en passant par des plateformes déjà utilisées par chacun.e d’entre nous.”

  • La RA est souvent perçu comme une technologie de pointe, mais elle est parfois critiquée pour son accessibilité. Pensez-vous que son utilisation sera, un jour, aussi courante que celle des smartphones ?

“Non du tout, on ne peut pas comparer un outil qui embarque de nombreuses technologies à une technologie. Par contre, Mark Zuckerberg a dit en novembre 2024 que d’ici à 2030 : « Il arrivera un moment où votre smartphone passera plus de temps dans votre poche qu’à l’extérieur ». Ce qui veut dire que nous utiliserons des outils de plus en plus immersifs et intégrés. Mais pour être honnête, je ne nous le souhaite pas du tout. Pour moi, la technologie doit rester un outil et devenir le moins possible viral, je pense que la vision de Zuckerberg est une envie et non un besoin. En disant cela, j’exclus bien-sûr l’usage à but d’aide notamment médicale pour améliorer la vie de gens par exemple en situation de handicap, on passe dans ce cas-là à un besoin et non une envie et bien entendu qu’elle nécessite d’être encore plus accessible.”

  • Quelles sont les limites actuelles de la réalité augmentée, et comment pensez-vous que ces obstacles peuvent être surmontés ?

“Pour le moment, j’y vois de simples limites techniques et d’utilisation comme expliqué auparavant. Ils peuvent tout à fait être surmontés avec l’amélioration des smartphones ainsi qu’une éducation durable à ces technologies. C’est ce pourquoi j’aime mes deux métiers: Avec mon agence Trefil, nous faisons au mieux pour la rendre accessible technologiquement et lorsque j’interviens dans les écoles ou que je crée du contenu sur mes réseaux j’ai la chance de pouvoir éduquer mes élèves à ces technologies.”



Questions sur le workshop et l’impact sur les étudiants :

  • Quel est l’objectif principal de ce workshop ? Qu’espérez-vous que les étudiants retiennent ou développent grâce à cette expérience ?

“Avec ce workshop, je tenais à montrer aux élèves qu’avec de simples logiciels, il est possible de repousser ses propres limites créatives et aller plus loin, et ce, en utilisant ses compétences actuelles.

L’idée, c’est vraiment de leur faire naître cette étincelle de réflexion sur le fait de penser différemment pour créer différemment et donc se différencier.”

  • Pourquoi est-il important, selon vous, que les étudiants se forment à la réalité augmentée dans un cadre académique comme celui-ci ?

“À l’AGR, les élèves sont super créatif.ve.s et c’est important qu’ils.elles explorent de nouveaux outils et supports de création. J’ai eu la chance d’avoir des élèves avec de superbes compétences, ce qui aide drastiquement lors de la création d’expériences en réalité augmentée. Il me paraît primordial qu’arrivant dans le monde du travail prochainement, il.elle.s aient des éléments de différenciation, et j’ai confiance en la réalité augmentée pour ça. Cette technologie pourra être utilisée dans leurs portfolios avec maîtrise et créativité pour leur servir à l’avenir. C’est grâce à des formations

légèrement décalées par rapport au cadre académique standard comme celle-ci qu’on reconnaît une école qui souhaite proposer à ses étudiant.e.s un moyen de se différencier et d’aller plus loin dans ses limites créatives, l’AGR est idéal pour ça !”

  • Quels types de compétences spécifiques les participants vont-ils développer grâce à ce workshop, tant sur le plan technique que créatif ?

“L’idée de ce workshop consistait à leur apprendre les bases du logiciel Adobe Aero. Car c’est un logiciel certes encore en beta sur la plupart des appareils mais qui permet d’offrir rapidement une expérience très intéressante en utilisant les skills déjà acquis auprès d’autres formateur.rice.s. D’un point de vue plus créatif, l’objectif était vraiment d’ouvrir leur esprit créatif afin de réfléchir au meilleur moyen d’intégrer de la réalité augmentée dans une stratégie de communication. Et au final, les rendus ont été très variés, créatifs et originaux, donc je suis très fier d’elle.eux.”

  • Pour finir, avez-vous un conseil ou un message pour les étudiants qui souhaitent se spécialiser ou simplement explorer les opportunités offertes par la réalité augmentée ?

“Je vous pousse à explorer un maximum de supports/outils créatifs pour pousser votre imagination et sortir des sentiers battus. Démarquez-vous, et la réalité augmentée est super pour ça, car c’est une technologie encore trop peu exploitée et donc très surprenante pour beaucoup. Elle permet de créer d’énormément de façons différentes et est très simple à adapter à vos propres idées créatives. 

N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez avoir plus d’informations ou simplement échanger sur la réalité augmentée ou les différentes manières de l’intégrer dans la communication. Je vous invite à me rejoindre sur mes réseaux, il suffit de chercher @mael.le.zebre et vous me trouverez à très vite ! :)”